Grève des enseignants 2024 : Les tensions montent avant le début du mouvement

Grève des enseignants 2024 : Les tensions montent avant le début du mouvement

Le climat est tendu en Côte d’Ivoire alors que la grève des enseignants 2024 se profile à l’horizon. Prévue pour débuter le 15 octobre 2024, cette grève de trois jours, menée par onze faîtières syndicales, pourrait fortement perturber le système éducatif si aucune solution n’est trouvée d’ici là. Les revendications des enseignants portent principalement sur l’octroi d’une prime, similaire à celles accordées à d’autres fonctionnaires du secteur public.

Les revendications des enseignants

Le Syndicat des enseignants du primaire public de Côte d’Ivoire (SYEPPCI) et d’autres représentants de l’Entente syndicale du secteur éducation-formation (ESEF) réclament l’amélioration des conditions de travail des enseignants à travers une prime spécifique. Le dépôt officiel du préavis de grève a eu lieu le 14 septembre 2024, mais depuis, aucune négociation fructueuse n’a été entamée avec le ministère de l’Éducation.

Face à cette absence de dialogue, les syndicats ont décidé de mobiliser leurs membres à travers diverses régions, notamment Vavoua, pour assurer une participation massive au mouvement. Les enseignants sont appelés à fermer toutes les écoles dès le premier jour de la grève afin de faire pression sur les autorités.

Des intimidations dénoncées

Cependant, le chemin vers cette grève n’est pas sans obstacles. Selon Chérif Drissa, secrétaire général du SYEPPCI, plusieurs enseignants ont été intimidés par leurs supérieurs hiérarchiques pour les dissuader de participer au mouvement. Il affirme que certains chefs d’établissements et inspecteurs auraient reçu des instructions du gouvernement pour empêcher la grève.

Ces mesures coercitives sont fermement dénoncées par les responsables syndicaux, qui insistent sur la nécessité d’ouvrir des discussions avec le ministère afin d’éviter une perturbation prolongée de l’année scolaire.

« Le gouvernement ferait mieux d’engager un dialogue plutôt que de faire pression sur les chefs de service », a déclaré Chérif Drissa lors d’une tournée de mobilisation dans le Haut-Sassandra.

Un risque pour l’année scolaire

L’enjeu de cette grève dépasse le simple cadre des revendications financières. Les syndicats ont exprimé leurs craintes que l’année scolaire entière soit compromise si aucun compromis n’est trouvé rapidement. Ils appellent donc les autorités à agir en urgence pour éviter des conséquences néfastes sur les élèves et l’éducation nationale.

La situation reste en suspens, et tous les regards sont tournés vers le gouvernement, qui devra choisir entre négociation ou affrontement direct avec les syndicats. Les prochains jours seront décisifs pour l’avenir du secteur éducatif ivoirien.

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